jeudi 21 novembre 2013

L'Arbre




BIANCA DRAGOMIR

XIF

17 ans




L’Arbre

     Les plus belles choses peuvent se multiplier par 2 ou 3 , par dizaines ou centaines , changer en beaucoup de fleurs , de couchers de soleil , d'arcs-de-ciel , frères , de sœurs , d’amis , mais seulement une enfance , celle qui va s'étendre sur des années , couronnera notre vie d'une aura magique.
      Nombreux sont ceux qui aveuglés par beaucoup d'autres choses, regardent la vie avec tristesse, ceux qui courent après l'argent et oublient d'aimer leur familles, ceux qui assoiffés de pouvoir et contrôle, oublient de chercher le souffle de la nature et d'en profiter.
     L'enfance, c'est le moment le plus beau de la vie d'un homme. En se souvenant de son enfance, l'homme redevient pur, beau, gai, avec la force de donner des ailes à l’imagination, de créer un univers où tout est possible, où l'âme demeure enrichie de précieux souvenirs.
     L'évocation de l'enfance pousse l'homme mûr à oublier ses pleures, à pouvoir rire et aimer, à jouir pleinement de son expérience et de la beauté de la nature.
     Même si cette vie éphémère nous este donnée à nous, les humains, il ne faut pas la laisser s’écouler, juste pour profiter de ses petites choses, mais il faut prendre le temps de chérir l'une des plus empiriques valeurs humaines, les souvenirs de l'enfance.
    La connaissance existe en toute chose. Le monde est une bibliothèque dont les livres sont les pierres, les feuilles, l’herbe, les fontaines.
    Cela a été la devise selon laquelle on m'a élevée depuis que j'étais petite. Donc, tout mon être est né et a vécu dans la nature rudimentaire et amorphe , que j'ai traitée et métamorphosée , grâce à mon esprit vif .
     Dans ma mémoire est restée bien gravée ma première visite au chalet des mes grands-parents, petite et intime, détails d'ailleurs sans importance pour moi , à ce moment-là.
     Je n'ai jamais su pourquoi je me suis trouvée à cet endroit-là. N'importe quelle ville, voiture ou maison s'évanouissait devant à ce qui allait se passer, mon prochain coin de paradis, portant le nom du jardin de ma grand-mère.
    Je suis restée-là, jusqu'a la rentrée des classes, tous les jours autour de lui, de l'immense arbre qui ombrageait de pré derrière lui. Puis, chaque été je l'ai vu pousse plus majestueux et imposant, me donnant encore plus d'ombre à mesure que les étés devenaient plus brillants.
     Sous sa couronne, j'ai écrit les premiers poèmes, essais, récits, lettres d’amour, rédactions de fin de l'année.
     Je me souviens de la première phrase que j'ai composée à son ombre :" Ne manquez jamais l'occasion de voir la beauté, car c’est l'autographe de Dieu, sa senteur mystérieuse.”
     Tant d'amour et de pureté m'inspirait ce coin de féerie, qui je pouvais tout oublier , même le fait que dans le monde il y a , peut-être , des gens qui se moquent de leurs semblables avec des gestes grossiers, des gens qui diffament les autres par des gestes ignobles et méprisables.
    Il n'y avait que moi et la nature dans une parfaite osmose à travers ce que j'appelle un double végétal, un alter-ego.
     Chaque jour je me réveillais, je l'admirais et mon esprit commençait à chercher de plus en plus la beauté de la nature, à aimer l'herbe qui touchait les plantes de mes pieds et le bruit de l'eau des ruisseaux.
     La brise parmi les feuilles des arbres a été ma musique préférée et l'image des champs m'a réconfortée plus que les images des gens.
    J'ai appris ensuite à suivre les traces de l'arc-de-ciel pour sortir du brouillard le plus dense et à suivre aussi une chanson pour sentir la pulsation de la nature.
    Je ne vis que pour sentir de beauté de la nature, le reste n'est qu'une attente.